La plateforme Océan et Climat est née d’une alliance entre des organisations non gouvernementales et des instituts de recherche, avec l’appui de la Commission Océanographique Intergouvernementale de I’UNESCO, le 10 juin 2014 à l’occasion de la Journée Mondiale des Océans. Elle regroupe aujourd’hui des organismes scientifiques, des universités, des institutions de recherche, des associations à but non lucratif, des fondations, des centres de science, d’établissements publics et des associations d’entreprises, tous impliqués pour une meilleure prise en compte de l’océan dans les négociations climatiques.
La perte de biodiversité marine fragilise l’écosystème océanique et sa capacité à résister aux perturbations, à s’adapter aux changements climatiques et à jouer son rôle de régulateur écologique et climatique au niveau planétaire.
L’océan abrite des millions d’espèces. Cette biodiversité marine est indispensable à la bonne santé des océans. Milieu vivant, l’océan participe à la régulation du climat. Les changements climatiques, causés par l’homme, ont des conséquences directes sur les espèces marines. Ils en modifient l’abondance, la diversité et la distribution, mais également leur alimentation, leur développement et leur reproduction, ainsi que les relations entre ces espèces.
- La hausse des températures induit des comportements variables selon les espèces. Certaines s’adaptent aux changements de température, d’autres migrent vers les pôles ou vers de nouvelles zones. D'autres encore disparaissent, comme certains coraux qui peuvent blanchir et mourir rapidement par rupture de la symbiose avec les algues unicellulaires qu’ils abritent et qui contribuent à leur nourriture.
- L’acidification de l’océan, due à l’augmentation de l’absorption de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique, impacte directement les organismes marins qui ont un squelette ou une coque calcaire : phytoplancton, crustacés, mollusques…
_ Les événements climatiques exceptionnels appauvrissent les milieux naturels par l’érosion, et les inondations, par exemple. Ils altèrent les conditions de la vie marine en zone littorale, notamment dans certains habitats côtiers tels que les mangroves et les herbiers, qui sont propices non seulement à la reproduction des espèces mais également à la captation du CO2.
Le poisson est la première source de protéine animale pour un milliard de personnes sur la planète. Sans tenir compte ni de la surpêche, ni de la pollution, le seul changement climatique impacte lourdement les ressources alimentaires des populations humaines, principalement dans les pays en voie de développement. La perte de biodiversité signifie également une perte de gènes et de molécules potentiellement précieuses pour la recherche médicale et l’industrie. Ces multiples altérations, cumulées sur les écosystèmes marins, rendent à leur tour l’océan très vulnérable aux changements climatiques. En effet, plus les écosystèmes océaniques s’appauvrissent, moins ils sont capables de s’adapter aux effets du changement climatique. Cette situation grave est trop peu prise en compte.